À l’échelle du territoire et de sa relation au paysage, ce projet théorique est un travail fin sur la topographie et questionne les limites du lieu, physiques et supposées.

S’appuyant sur une ligne fictive prolongeant une imposante ruine de mur à l’entrée du projet, une grille se déploie sur le relief et règle l’implantation du nouveau quartier, en agissant comme un carcan dans lequel s’insère 3 types de maisons accolées. Il s’agit d’une mise en série, mais les variantes sont infinies, dès lors qu’une grille assure la cohésion d’ensemble et l’unité urbaine.

Le principe des maisons est issu d’une réflexion poussée sur la lumière forte de Marseille, l’intimité à préserver malgré la densité, et le rapport au ciel et au grand paysage. Ainsi, aucune fenêtre n’est ouverte directement sur l’espace public ; le plan s’organise en peigne en générant une succession de patios plus ou moins larges, agissant comme des boites à lumière directe ou indirecte selon le moment de la journée et les saisons. Ici, le principe du patio est érigé en règle, et chacun se dimensionne en fonction de la pièce à laquelle il est associé.

L’adaptation à la topographie, outre de permettre à chaque logement de bénéficier d’une vue dégagée, révèle la pente du terrain par les alignements d’habitations identiques en créant des repères d’horizontalité qui se décalent au fur et à mesure de la déclivité. La grille orthogonale devient point d’équilibre entre la ligne sinueuse des falaises des carrières situées au Nord et des pavillons éparpillés anarchiquement au Sud, et définit un sens de lecture au paysage urbain et naturel.